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Brèves de sexa

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21 mars 2017

Le plus bel homme du monde

J'ai décidé de reprendre des cours de yoga. Assez bizarrement, j'appréhende, je suis complètement stressée. Pourtant, ce n'est pas une nouveauté pour moi, je dirais même que j'ai depuis toujours une très nette tendance à la yogattitude, comme vous pourrez le constater avec cette image d'Ambre sur fond de OM (ॐ) qui date de l'ère préhistorique sur l'échelle du temps de mon fils.

1975 av 2

En fait, ça m'avait pris toute jeunette, avec la rencontre de grands maîtres zen aux noms prédestinés, puisque le premier se faisait appeler Dôm et le second Jésus, en tout cas c'est par eux que j'ai entendu parler du OM pour la première fois, même si je ne suis pas sûre que j'en saisissais toute la portée. Par contre je saisissais du fil et une aiguille pour les broder au bas de mes pantalons (les OM, pas les maîtres), c'est dire si j'étais motivée, parce que depuis on ne m'y a pas reprise (ah!ah! que mon jeu de mots est drôle!).

Pour ma vingt-septième année, j'm'étais dit comme ça qu'il était temps de dégommer les monceaux de spiritualité qui sommeillaient en moi, et je m'étais lancée (au sens propre) dans le yoga.
Je vous narre la chose : j’ai commencé mes cours de yoga avec un prof qu'était le plus bel homme du monde, un truc à peine tu le regardes tu décides de te fiancer, même que t'en oublies que t'es déjà mariée. C'est vous dire si j'ai débuté la chose dans des bonnes conditions de concentration. Je le gobais des yeux et des oreilles, et quand il venait vers moi en faisant son Om du bout de ses lèvres sensuelles, je le trouvais tellement canon que c'était à se demander s'il n'allait pas tirer. Enfin, c'est une image, bien sûr .. C'est ainsi que de cette bouche torride j'appris que le OM venait de RIEN mais que TOUT venait du OM. Une version himalayenne du E=MC2, en quelque sorte, puisque M, la matière, i.e. tous les êtres matériels, vivants, tous les textes sacrés ou non, toute chose, tout atome, tout at-Om, provient de E, l'énergie, la vibration primordiale symbolisée par OM.

“C'est comme le son du gong qui graduellement se fond dans le silence”, disait mon prof en fermant ses magnifiques yeux de braise. “Il commence par A, profond dans la gorge. Ensuite vient une gamme complète de tous les sons qui peuvent être émis par chacun de nous et qui symboliquement est représenté par la lettre U. Finalement la bouche se ferme et Om est complété par le son nasal M. Le moyen le plus puissant de prononcer ce mot sacré est de le faire d’une façon inaudible dans sa tête”, ajoutait-il encore. Or ça, je le faisais particulièrement bien tellement ça me mettait en transe d'écouter sa chaude et virile voix.

 

ॐ dessiné dans une autre vie

(dans laquelle j'étais patiente)

Quelques années plus tard le bellâtre était remplacé par une prof, ce qui ne m'avait pas empêchée de continuer les cours. Je dirais même que j'y avais gagné au change, j'adore la nouvelle prof (c'est toujours la même, pour ce que j'en sais).

 

 

 

Alors, Ambre? Qu'appréhendes-tu? De réaliser que tu as dix ans de plus dans les pattes?

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18 mars 2017

Pas de dentelle

La scène se déroule à la pharmacie.

(la pharmacienne) Vous voulez deux paires de bas de contention, c’est bien ça ?

(vieux monsieur à fort accent belge) Oui, ça en fait donc quatre.

(la pharmacienne) Quatre ? Vous êtes coquet vous dites donc, vous voulez en changer souvent ou bien ?

(vieux monsieur à fort accent belge) Ben en fait c’est pour une seule jambe ! Depuis que j’ai la jambe droite cassée je suis obligé de mettre des bas, enfin un bas !

(la pharmacienne) Ah je vois ! Et vous connaissez personne qu'a la jambe gauche cassée? Un vieux pote?

(vieux monsieur à fort accent belge) Ça ne sert à rien, les bas sont les mêmes pour les deux jambes..

(la pharmacienne) Oh, c’est ballot ! Mais je vois que vous êtes né à l’étranger ? Je dis ça parce qu’il y a 99 sur votre Carte Vitale. Du coup vous pouvez quand même voter ?

(vieux monsieur à fort accent belge) Ah non, je ne vote pas !

(la pharmacienne) Oh bah c’est ballot !

(vieux monsieur à fort accent belge) Notez que ça m’arrange bien, vu ce qu'on nous propose ici...

(la pharmacienne) Bah oui c’est bien ce que je dis, c’est ballot !

(vieux monsieur à fort accent belge, dont le portable sonne) Ah ! Ça sonne !

(la pharmacienne) Vous ne répondez pas ?

(vieux monsieur à fort accent belge) Bah non.

(la pharmacienne) Ce doit être Madame !

(vieux monsieur à fort accent belge) Oui c’est Madame! JUSTEMENT!

(la pharmacienne) Elle est jalouse !

(vieux monsieur à fort accent belge) Ça c’est sûr elle est jalouse !

(la pharmacienne) Faut dire que vous passez toute votre vie ici !… Ou avec les infirmières ! Vous devez les connaître toutes maintenant, non ?

(vieux monsieur à fort accent belge) Oui, je les connais toutes les quatre !

(la pharmacienne) Allez entre nous… Je répèterai rien, promis…  C’est qui votre préférée ? Vous avez bien une préférée, non ?

(vieux monsieur à fort accent belge) Ma préférée ? Allez, je dirais… Émilie !

(la pharmacienne) Émilie ! Ah, ah, la dernière arrivée, la petite jeunette ! Monsieur a du goût!

(la pharmacienne qui me sert) CE SERA RÉPÉTÉ,  CE SERA RÉPÉTÉ!

(la pharmacienne qui s’occupe du vieux monsieur) Ah non, j’ai promis !

(la pharmacienne qui me sert) Bah moi j’ai rien promis du tout ! Ah, ah !

(la pharmacienne) Oh bah non !!! C’est pas du jeu !

(la pharmacienne qui me sert) En attendant je fais n’importe quoi, avec ma collègue qui me distrait… (à moi) Je vous ai mis douze boîtes de Doliprane, je suis perturbée!

(moi) Ah oui, douze, ça fait beaucoup!

(la pharmacienne qui me sert, virant plusieurs boîtes) … Alors, voyons…

(moi) ... Tant que vous ne me donnez pas douze paires de bas!

(vieux monsieur à fort accent belge) Je vous en donne une paire, si vous voulez ? Mais bon les miens n’ont pas de dentelle…

(moi) Vous êtes trop gentil, ah ah! Mais je m'en voudrais de vous priver de vos bas!

bas19

17 mars 2017

Pantoise sur la rive

Mamy et ses soeurs

Les deux petites à gauche de Geneviève sont nées le même jour. C’est tout ce qu’on peut dire : elles sont nées le même jour.

Mamy et TataMado

Pour le reste, l’une est aussi brune que l’autre est blonde, aussi querelleuse que l’autre est tendre. Elle mène son monde à la baguette, Madeleine, elle pleure comme une madeleine, Madeleine, pour obtenir ce qu’elle veut. Et elle l’obtient toujours, au détriment de sa jumelle, trop bonne trop.. bonne. Maman fait des préférences, enfin non ce ne sont pas des préférences, c’est comme ça voilà : la blonde Yvette est docile, donc c'est elle qui reste à la maison pour aider à s’occuper des nourrissons, une tripotée de nourrissons comme autant de frères et de sœurs de lait, pendant que Madeleine-la-tempête parade à l’école. Elle aurait bien voulu, la blondinette, aller aussi à l’école, elle aurait tellement tellement voulu apprendre à lire et à écrire correctement que bien plus tard, quand elle serait grand-mère, elle en parlerait encore avec des gros soupirs de regrets dans la voix, malgré les trente-sept élèves de la classe. Mais voilà, il y a Mado. Mado la première. Première née, première choisie, toujours première.

Quinze ans. Elles ont quinze ans les jumelles. Elles flirtent, même si on n'appelle pas encore ça flirter. Et quand elles regagneront avec leur famille la région parisienne, il y aura une personne de plus : le petitou d’Yvette.

Madeleine, elle, c’est de retour à Paris qu’elle le rencontre, son héros. Il est grand, il est musclé, il tonne fort et large. Quel bel homme ! Elle en est folle. Il ne mesure pas le pouvoir qu’il a sur elle, du moins le croit-elle. On est tellement bête quand on est amoureuse. Il l’emporte comme un torrent et la laisse pantoise sur la rive. À peine a-t-elle retrouvé le souffle qu’il la pousse plus loin encore, toujours plus loin et toujours plus haut. Elle l’admire, elle l’adore. Elle brûle de toute son âme et de tout son corps pour lui. Lui, un descendant de Maréchal des guerres napoléoniennes. Il doit lui en rester quelque chose, il règne sur elle comme un empereur. Là, ce n’est plus elle qui mène à la baguette, c’est lui. Mais elle aime ça Madeleine. C’est ça, un homme.

Madeleine lui donne tout. Ils sont affamés l’un de l’autre, féroce de leur rage de se coller l’un à l’autre. Ils ont le diable au corps et à l’âme, et des deux, c’est elle la plus enragée. Hélas, l’enfant ne vient pas, ce fils qu’elle veut tant lui donner. Et Yvette, elle qui ne veut plus d'enfants, n’arrête pas d’être enceinte. Cela ravive encore et toujours leur rivalité primordiale, malgré les hurlements de la jeunette qu’on entend de loin à chaque visite chez la faiseuse d’ange. Elle s’en fiche, Mado, des cris de sa sœur. Elle veut un enfant elle aussi, c’est tout.

Et elle l’aura, vingt ans après le premier d’Yvette. Deux hommes dans son cœur, deux hommes pour elle seule. Enfin.

La voilà à l’hiver de sa vie, avec pour toute compagnie une longue maladie, comme on dit pudiquement. Elle repense à toutes les fois où devant son mari elle s'est tue, paniquée de lui déplaire et qu'il tonne, encore et encore. Elle repense à toutes les fois où elle s'est enfermée, en adoration devant lui, bien à lui, bien terrée. Il l’a emportée comme un torrent et la laisse pantoise sur la rive. C'est donc là que tous ses maux se sont logés ? 

La femme d'un empereur ne se meurt pas, il faut la cacher. Il interdit à ses soeurs de la visiter.

Elle qui avait si peur de la mort, elle s’en va seule, terrorisée.

16 mars 2017

Trois soeurs

Mamy et ses soeurs

Trois soeurs, elles étaient trois soeurs. Enfin, à dire vrai non, elles étaient d'une grande fratrie, des soeurs, des frères qu'elles ont aimé, qui les ont chéries. C'était un temps où l'on avait beaucoup d'enfants, comment faire autrement, la pilule n'existait pas. Et quand bien même, leur mère ne l'aurait probablement pas utilisée, c'était comme ça, on faisait des enfants et puis voilà. C'était un temps où on ne choisissait pas, les femmes moins que quiconque. Un temps que nos jeunes ne peuvent même pas imaginer.

Trois sœurs, elles étaient trois sœurs.

La petite à droite, n’est-elle pas adorable, avec sa frimousse ronde ? C’est la plus jeune, elle s’appelle Geneviève. L’avenir dira que c’est aussi la plus gentille, la plus douce, la plus maternelle. Toujours le cœur plein d’amour, tant d’amour à donner, malgré tous les malgré…

Elle est bien petite, Geneviève, quand sa famille déménage dans le Nord où on vient de faire à son père une offre de travail. On ne fait pas le difficile quand c’est la guerre (la Première), qu’on se fait licencier parce qu’on est étranger (il est Belge), même si pour cela il faut tout quitter, la région où l’on a toujours vécu, les connaissances les amis, pour aller s’installer là-bas à Avion, dans cette région qu’on ne connaît pas et qui paraît hostile.

Sur les terrils, les premiers terrains de jeu de la petite, jeu qui consiste à ramasser, dès six heures du matin, les morceaux de charbon rejetés de la mine et qui serviront à chauffer la maison. Les enfants ont la figure et le tour des yeux tout noirs, car le charbon imprègne les pores et s’incruste partout ! Mais ils sont fiers de ce charbon récupéré que leurs parents n’auront pas à acheter. Pour la petite Geneviève, le charbon c’est magnifique ! Il y en a de toutes sortes : du gras, du maigre, des gros (qu’on appelle des gaillettes), des galets avec des feuilles incrustées ! Elle pourrait presque s’en faire un collier!

Une enfance heureuse donc, pour cette petite fille qui s’émerveille de tout ce qu’elle découvre autour d’elle.

Dix années s’écoulent ainsi jusqu’à ce que, le contrat de travail paternel achevé, la famille réintègre la maison où Geneviève est née.

CROELS les 3 soeursR

Elle a dix-huit ans maintenant, c’est l’âge où l’on sort au bal, où l’on se marie. Geneviève veut des enfants, elle adore les enfants. Lui, il a le regard dur, l’arête du nez tranchante, comme les coups et les insultes qu’il distribue à sa femme quand il a trop bu. Et il boit trop, souvent. Mais elle ne dit rien, elle se tait et c’est bien. C’est la faute à pas de chance.

Un fils leur vient, puis une petite fille qui meurt prématurément. Geneviève est-elle punie par le bon Dieu, par la Vierge Marie qu'elle vénère plus que tout? Pourtant, elle est docile, bonne mère bonne épouse, malgré les coups qui se multiplient. Il doit être si malheureux pour se comporter ainsi.

Et elle se tait, Geneviève, elle courbe le dos sans se départir de son sourire aimant. Quand naît leur troisième enfant, terrorisée à l’idée que ce dernier puisse lui être enlevé à son tour, Geneviève décide d’emmener ses petits chaque été aux Sables d’Olonne, afin qu’ils soient fortifiés par le bon air de la mer.

Puis vient le temps des petits-enfants, le mari malheureux s’éteint. Geneviève se redresse ostensiblement. Elle peut enfin distribuer son amour, sans relâche, sans barrière, et c’est ce qu’elle fait, Geneviève, parce qu’elle est du miel. Elle n’accable pas, elle ne juge pas, elle aime, c’est tout.

12 mars 2017

Optimiste

Bon. J'ai été bien optimiste dans mon dernier post en parlant de mes lectrices au pluriel. D'après les statistiques du blog, le visiteur a été au nombre de UN. Enfin, UNE. En même temps, comment ne pas vous semer alors que je passe mon temps à multiplier les blogs? Un peu de tempérance et de stabilité ne nuieraient pas. Un peu de "gris" comme dirait ma fille aînée, confrontée comme son frère et sa soeur au gène maternel du "tout ou rien".

Alors, que vous raconter de beau en cet ensoleillé matin du 12 mars? Eh bien que je me suis réveillée perclue de douleurs. Les bras, les jambes, le dos, une horreur. Vous savez pourquoi? Moi-même, je me suis posé la question, avant de me rappeler que 1) je n'ai plus 20 ans, et que 2) hier, je me suis attaquée au papier peint de ma chambre, que dis-je au papier peint? À la moquette, pour commencer. Purée, la moquette de ma chambre a 40 ans!!! Elle est vieille, usée, pleine d'acariens allergènes, quant au papier peint, je le HAIS! Seulement le truc voyez-vous, c'est que je n'ai pas les doigts de fée de ma petite soeur. Et même un truc aussi bête que changer le papier peint me paraît l'Anapurma (-purna?) à gravir. Donc, je n'ai jamais arrangé ma chambre comme j'aurais aimé. J'ai laissé le papier peint vieux et moche se décoller et la moquette cacochyme s'effilocher.       

Alors donc, hier, je ne sais pas ce qu'il m'a pris vu que ce n'est pas du tout mon genre d'agir sur un coup de tête, j'ai pris ma paire de ciseaux et j'ai commencé à la découper. Absolument. J'ai découpé la moquette au ciseau, puis comme ça n'allait pas assez vite je suis allée chercher le cutter, à quatre pattes pour faire le tour des pieds de mon bureau sur lequel est posé l'ordi.

Oui, parce qu'il y a une autre chose qui fait de moi une bricoleuse universellement appréciée: JE VEUX TOUJOURS AVOIR FINI AVANT D'AVOIR COMMENCÉ. Pas question donc de déménager ma chambre, je n'ai pas que ça à faire. De toutes façons, pour mettre les affaires où? Dans les autres pièces c'est un bazar sans nom, je suis en train de trier tous mes livres en même temps, que dis-je, trier? Je vide, je vire, je m'allège. Mon Dieu que ça fait du bien! (Sauf à mes dorsales ce matin, mais c'est une autre histoire).

J'ai donc décollé (en bas et en haut) le coin du bureau, soit 1/3 à peu près de ma chambre. Hier soir, depuis mon lit, j'ai admiré avec une joie sans mélange les parties du mur vierges de tout horrible papier peint pendouillant, agrémentées ici et là de quelques résidus grisâtres absolument attendrissants. J'ai poussé un gros soupir et j'ai dormi comme un bébé.

 

DSCN9869

 

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7 mars 2017

Jusqu'à la fin

Bonjour à vous, rares et d'autant plus chères amies qui suivez ce blog!

Mon idée première était de partager ici de manière humoristique notre mon quotidien de sexa. J'avoue que j'ai été rattrapée par la réalité. Que partager en effet? Se réjouir lorsqu'au matin, on peut se dire "Chouette, j'ai passé une bonne nuit, pas de réveil à 3h du mat ni de crampes nocturnes"? Et la solitude? Misère, la solitude me semble encore plus poignante à présent.

On est sur la dernière ligne droite, “Les années maintenant vont passer vite jusqu'à la fin” m'écrivait justement une amie récemment.

Vous l'avez compris, il faut que j'aille fouiller vraiment loin en ce moment pour trouver quelques graines d'humour. Mais ça reviendra sûrement. Quand? On verra. Un jour après l'autre.

Ceci étant, toute suggestion de votre part sera(it) la bienvenue!

Je vous souhaite une bonne journée!

fleurs

23 octobre 2016

Deux trucs aussi gros

Tout a commencé mercredi, avec l’accompagnage par ma sœur de sa fille à l’échographie du huitième mois (ma nièce ne peut plus conduire pour cause d’abdomen prêt à exploser). Laurel et Hardy descendent de voiture, ma frangine avec ses 40 kgs et sa fille pourvue d’une attrayante démarche de pingouin gonflé à bloc. "Tout va bien !!" annonce l'échographe. Tout va même si bien qu’ils décident de garder la future maman !! Ah, mais c’est pas ce qui était prévu, ça !!! Non mais c’est vrai quoi ! On avait dit des Cancer, pas des Gémeaux !!! Enfin bon, apparemment c’est pas du goût des p’tits loups, ils ont hâte de sortir de là !!

Bref, ma sœur un peu sonnée par cet impondérable laisse sa fille en hâte pour aller prévenir Bibou, le futur re-papa, de la conclusion imminente de ses efforts. Bibou ne se sent plus de joie. Sous le choc, il ouvre un large bec, on pourrait faire entrer une Volkswagen dedans, avant de s'écrouler au sol, inanimé.

Brie presque aussi commotionnée que lui cherche ses biglouches en tremblant pour lire correctement le numéro des pompiers, du Samu, bref, n’importe quoi susceptible d'emmener Bibou au même endroit que sa femme, quand brusquement, il revient à lui.

"Cétè paprvuijuillu ?" demande-t-il en tâtant l’œuf de pigeon qu'il vient de se faire au crâne en tombant.

En Bibou normal, ça veut dire : "C’était pas prévu pour juillet ?"

"Et alors ???" fait ma sœur, "la valeur n’attend pas le nombre des années !!!"

Sur ce, et avec beaucoup d’optimisme vu la taille et le poids des deux protagonistes, elle l’aide comme elle peut à se relever.

"Assieds-toi là!" qu’elle lui fait en désignant un vieux transat qu’elle a récupéré chez ma mère. À peine il pose une fesse, tout s’écroule !!!! Ben oui, le truc doit avoir notre âge, c'est dire !! Et l’élastique qui tient la toile sur l’armature, pris d’une brusque velléité d’indépendance, vient d’éclater !!! On se croirait dans un film de Pierre Richard !

"Tout compte fait", se dit Bibou, "je serai plus en sécurité loin de ma belle-mère". Et il s’enfuit en courant.

Depuis, ma sœur attend que Bibou l’appelle, et moi j’attends que ma sœur m’appelle. Tout le monde attend, bon en même temps on est des attendeuses nées. Calmes, posées et tout. Même ma fille, voyez vous-mêmes, attendant le plus posément du monde ..

 

.. la naissance de ses petits-cousins après s’être acheté de nouvelles chaussures. J’avoue, ma fille est trop belle, je ne sais pas comment j’ai réussi à faire un pareil chef-d’œuvre pratiquement toute seule (vous savez comme moi que les hommes ne servent pas à grand-chose dans l’affaire).

Ma fille s’est aussi acheté un pantalon, le même que celui-là :

87507005_o

sauf que là il est sur moi, vu que pour faire plaisir à Adeline je l’ai enfilé ("Malgré ton âge môman chui sûre qu’il va t’aller super bien !!!").

Ça veut dire quoi, ça, "MALGRÉ TON ÂGE"??

Profite ma chérie, profite des pantalons serrés! Oui, parce que figurez-vous que ma fille commence à avoir des envies de bébés! Le seul truc qui lui pose problème, c’est l’accouchement : "C’est hors de question qu’un truc aussi gros passe par un trou aussi petit!" qu’elle me fait. Alors, deux trucs aussi gros!! Vous n'y pensez pas!

 bordure

Ça y est !

Tadadaaaaaaammmmm !!!

Alors,

j'ai le plaisir de vous annoncer la naissance de

 

 Timéo

 43,5 kg et 2cm5
(enfin, l'inverse!! J'suis émue!)
 
et de
 
Noa
 
45 cm et 2kg3

bonne nuit


(PURÉE, HEUREUSEMENT QU'ILS N'ONT PAS ATTENDU LE TERME!!)

21 octobre 2016

Comme une soeur

chatons hamac

Quand on a comme moi une sœur, on peut s’attendre à ce qu’elle soit comme une sœur pour vous, pas vrai ? Ben même pas!! Ma sœur (et vous allez pouvoir mesurer toute sa cruauté) elle a fait une fille. Bon, jusque là, vous me direz, y a pas mort d'homme, surtout qu'elle était pas toute seule sur le coup. Il lui a fallu la contribution d’un jeune homme qui passait par là (jeune homme qui a vieilli depuis, comme le reste) (et qui, entre parenthèses, est adorable). 

Seulement voilà, vous savez comment sont les filles : elles grandissent ! Et non seulement elles grandissent, mais en plus, elles tombent amoureuses ! Quelle inconsistance ! Que se passe-t-il dans la tête de nos filles, hein, je vous le demande ? Est-ce que nous, franchement, ça nous est arrivé ? Hein ? Est-ce qu’on est tombées bêtement amoureuses et qu’on a fait des enfants en dépit du bon sens ? Que nennil! On a réfléchi longuement !!!

Heu, enfin, plus ou moins longuement ..

Heu, enfin, disons que si on y avait réfléchi on n’en aurait pas faits !!! Mais bref! NE CHANGEONS PAS DE SUJET!

Or donc, vous voilà toute innocente et on vous colle une petite sœur qui vous fait une nièce en douce. Là-dessus (je sais, vous n’allez pas croire ce qui va suivre mais je vous jure que c’est vrai) votre nièce unique et préférée tombe enceinte.

Vous, évidemment, vous croyez qu’elle est tombée enceinte bêtement, comme tout le monde.. (elle aussi d'ailleurs ...). Ben même pas! ELLE TOMBE ENCEINTE DE JUMEAUX!! Oui oui vous avez bien lu : DES JUMEAUX!!!! Ce truc dont vous avez rêvé toute votre vie, que même vous achetiez tout en double à chaque grossesse - voire en triple, au cas où -, que vous vous étiez mise à la layette (ouais bon OK, c’était des écharpes au point mousse !! Oui ben hein, on fait ce qu’on peut!!!).

Voilà où nous en sommes après tant d’années de loyaux services sororaux !

Vous êtes comme moi, hein ??

Les yeux vous en tombent par terre !!

 2015 2

 

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