Une contemplative qui s'ignore
Mardi c’est yoga, et je peux dire que ça me fait un bien fou. Comme si… comme si c’était exactement ce qui me manquait. Peut-être qu’avec d’autres pratiques comme le Taï chi ou le Qi jong dont j’ai entendu parler mais que je ne connais pas, cela fonctionnerait aussi, mais dans ma ville il n’y en a pas. En revanche j’ai vu hier qu’il y a "Méditation", mais seulement pour les enfants et les ados.
Bien alors je vous raconte le cours d’hier, qui a débuté avec des exercices d’étirements debout et autres joyeusetés qui m’ont permis d’évaluer la date de péremption de mes articulations. Puis ensuite moment de relaxation allongée. Toujours un peu galère pour moi (j’ai du mal à rester tranquille!). Introduction d’une notion nouvelle au milieu des mots égrenés par la prof : la contemplation. Contempler ce phénomène merveilleux qu’est notre respiration, contempler la chance que nous avons d’être dans notre corps. J’ai adoré ses mots, j’ai adoré ce moment, même si je doute fortement d’avoir réussi à être en mode contemplation tel qu’elle l’évoquait. À la fin du cours, pour faire style "De la funeste sauvageonne que tu es faisons table rase", je ne me suis pas débinée à peine le dernier OM prononcé, je l’ai écoutée poursuivre ses explications sur cette contemplation qu’elle a décidé fort imprudemment de faire rentrer dans nos vies (il est possible que j’aie besoin de deux ou trois séances de rattrapage).
Après le moment de détente on a enchaîné avec la posture du tigre, pendant laquelle j’ai brillé en me raidissant (non pas d’effroi mais en me chopant une crampe dans la jambe droite); pour celle de la sauterelle, quand j’ai vu la tournure que ça prenait sur ma prof j’ai commencé à douter du jour. On est le 1er avril?
"Mon corps il est déjà sculpté", que j’ai eu envie de lui dire en restant définitivement allongée sur le ventre.
Pour finir, comme d’habitude assise pour dire les trois Om. Sauf que là, on était en contemplation. Assez bizarrement j’ai réussi ! À rester assise le ¼ d’heure réglementaire, veux-je dire ! Je n’en reviens toujours pas. Serais-je une contemplative qui s’ignore ?